Lundi 1er août
Le ciel matinal se dégage. Une pelouse imaginaire doit se trouver quelque part, entre l’engin et le bitume.
Je croise des habitants ; nous échangeons un timide sourire de reconnaissance ("hier, nous y étions"). Des acteurs aussi : signes de la main, clins d’oeil et sourires complices.
Je retrouve l’armature métallique noire posée à l’arrière du triporteur jaune, dans la cour du théâtre de la ville.
L’après-midi est ensoleillée. Tout brille. Une actrice chaleureuse s’en va répéter comme on va faire une course.
Un peu avant 22 heures, la nacelle passe dans la rue, dans un bruit de ferraille et de moteur.
Ce soir, c’est la répétition générale du spectacle. Exhibition de matériel, de techniques, d’inventions, d’astuces. Sur ce tapis roulant qu’est devenue la rue, évoluent le triporteur diffusant la musique, deux guitaristes, la tour des lumières, le corbillard (que j’avais d’abord pris pour une calèche), des échelles lumineuses portées par des personnages excités et bavards ; aussi des habitants étonnés. "Ceux-là, alors, ce sont vraiment des fêlés !", "Ca, c’est quelque chose !"
Demain : le spectacle ...
Mardi 2 août (avant le spectacle)
Quelques raccommodages avant la grande lessive.
"Ici, c’est l’Italie !" s’exclame un passant.
Impression de déjà vu.
Toujours pas de plancher sous le panneau ; ce n’est donc pas une "scène" de théâtre, quoique ...
Un habitant excité et hilare me lance : "Ils sont plus fous que fous, c’est super, mais quel travail !"
Dans quelques heures : le spectacle ...