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Chères danseuses du Vendaval, chers danseurs du Tango Sumo,...

Les CM1/CM2 de St Thégonnec sur la résidence des "Noces de Trottoir"

mercredi 4 avril 2007, par Ecole publique de St Thégonnec

Chères danseuses du Vendaval, chers danseurs du Tango Sumo,

Voilà comment nous, les enfants nous avons ressenti votre spectacle :
La maîtresse ne nous avait pas dit de quoi vous parliez mais nous avons tout de suite compris qu’il s’agissait des relations entre les hommes et les femmes : nous avons ressenti l’émotion et une « expression d’amour ». C’est un peu la vie courante mais pas tout à fait, c’est plus fort. Nous avons été très impressionnés par votre danse et la partie que nous avons avons vue nous donne envie de voir la suite... c’était trop bien. A bientôt, la classe de CM1 et CM2.

Voici les réflexions spontanées glanées au lendemain de notre rencontre :

« J’avais l’impression que les hommes plaquaient les mecs, elles partaient avec un autre, revenaient... »
« Les danseurs ont fait passer des émotions par la danse, ils ont parlé de la séparation, du divorce ... »
« C’était beau, ils disaient des choses qui étaient parfois violentes, c’était un peu du théâtre muet... »
« J’ai ressenti beaucoup de joie... çà dépendait....pas toujours... »
« Chanter et danser en même temps, çà doit être dur... »
« On avait l’impression d’un jeu : on s’approche, on se repousse, on se dispute et çà revient comme avant... »
« On voit que ces danseurs ont envie de donner au public... »
« Les filles portent les gars pour demander pardon, ils ont besoin d’être consolés... »
« J’ai adoré les acrobaties de Nicolas, son salto arrière surtout... »
« Les portés ont dû demander beaucoup de travail... »
« Ce spectacle est un vrai chef d’œuvre, moi j’irai les voir à Saint-Thégonnec mais aussi dans la rue à Morlaix... »
« Le Tango Sumo c’était super cool, dommage que ce n’était pas plus long... »
« Ce spectacle est vraiment très impressionnant, les danseurs dansent magnifiquement bien et la chorégraphie est très bien conçue. Les danseurs dansent très bien la valse, leur thème de danse et de musique vont très bien avec leur style, j’ai vraiment aimé ce spectacle. La partie que nous avons vue, me donne envie de voir la suite. »
« Cela me donne envie de danser aussi... »


L’interview :

Les enfants avaient préparé des questions en classe, ils étaient très intéressés par la vie d’artiste, d’autres questions ont surgi au fil de l’échange. Olivier et les autres danseurs ont répondu avec beaucoup de sincérité...

Comment s’est construit le groupe ?
Au départ il s’agit d’une rencontre amicale entre deux compagnies, le Vendaval et le Tango Sumo et puis l’idée d’un spectacle est venue, il a été élaboré à Rennes et il y a eu un casting pour créer cette compagnie.

A quel âge avez -vous commencé à danser ?
C’est très variable, moi j’ai commencé à 19 ans...Souvent les filles ont commencé tôt et les garçons plus tard, même si les garçons commencent plus tard, ils trouvent facilement du travail...

Avez-vous fait une école pour apprendre ?
Cette troupe est un mélange d’artistes et de saltimbanques... certains viennent du théâtre, d’autres étaient gymnastes, ici beaucoup ne sortent pas du conservatoire...
Mais tous ont suivi des cours et fait beaucoup de stages...
Pour danser, le plus important, c’est l’envie mais c’est bien aussi d’avoir de bonnes bases techniques..

Pour quelle raison avez-vous choisi de devenir danseur ?
« C’est très variable selon les individus, pour moi c’est un film « West Side story » qui m’a donné envie de faire ce métier... » (Olivier)
« Avant j’étais prof de sport et j’ai aimé la danse parce qu’il n’y a pas de compétition, on peut s’exprimer physiquement librement... »

Quelle genre de musique préférez-vous ?
Tout : notre univers musical est très varié...

Quelles sont vos sources d’inspiration ?
On a envie de raconter quelque chose au public, par exemple l’amitié, la fête...
Pour ce spectacle, il s’agit des noces. La danse, la musique, les costumes tout celà vient dans la tête, on écrit des textes, on dessine, on imagine, cela prend forme petit à petit...
L’inspiration peut venir de n’importe quoi, d’une envie profonde mais aussi du silence, d’un paysage, d’un tableau, d’un rêve...

Faut-il bien travailler à l’école pour devenir danseur ?
Ce n’est pas nécessaire d’être très bon en maths mais il faut de la rigueur et çà cela s’apprend à l’école. Il faut être organisé, il y a beaucoup de choses à combiner dans ce métier... il n’y a pas que la scène. Il existe des classes à horaires aménagées où on suit l’enseignement traditionnel le matin et les disciplines artistiques l’après-midi.

Est-ce que vous gagnez beaucoup d’argent ? est-ce que çà coûte cher de monter un spectacle ?
C’est très variable d’un spectacle à l’autre, mais celui-ci coûte cher car il faut payer beaucoup de monde, environ 3000 euros par jour pour toute la troupe, c’est un très gros budget, c’est notre plus grosse production...cela ne veut pas dire que les danseurs sont très riches, nous gagnons notre vie mais bien souvent il faut attendre des années avant d’y arriver car il y a aussi des temps de formation pendant lesquels on ne gagne rien.

Pourquoi avoir choisi le nom de Tango Sumo ?
C’est l’idée de danse et de confrontation physique qui se mêlent : le tango c’est une danse et le sumo un sport de combat, au départ ce nom était le nom d’un spectacle qui se passait sur un ring puis c’est devenu le nom de la compagnie...

Etes-vous connus ?
Dans le monde des arts de la rue nous sommes connus, oui mais pas à la TV, quoiqu’on y est déjà passé mais alors sur FR3 aux infos ou sur Arte...

Allez-vous souvent dans d’autres pays ?
Oui, on tourne pas mal dans toute la France mais aussi dans d’autres pays, une quinzaine depuis que la compagnie existe : la Suède, l’Autriche, la Pologne, toute l’Europe frontalière et bientôt Madagascar...

Est-ce que c’est facile d’avoir une femme et des enfants, une vie de famille quoi...
C’est très compliqué et la vie affective des danseurs n’est pas très facile...
Dans certaines compagnies, les gens choisissent de vivre comme les gens du cirque, la famille suit dans des caravanes...

Y-a-t’il parfois des gens malades ou handicapés dans le monde de la danse ?
Oui, nous connaissons un danseur aveugle et aussi un danseur en fauteuil qui ne se sert que de ses bras.

Quel est votre temps d’entraînement quotidien ? Nous commençons tous les jours par une barre d’une heure et puis il y a un temps de création et de répétition, cela nous fait des journées de huit heures.

Est-ce que c’est dur de faire vivre une compagnie ?
Oui, ce n’est pas toujours facile, nous nous n’avons pas beaucoup de subventions mais nous vendons bien nos spectacles, nous avons beaucoup de dates. Faire vivre une compagnie, cela demande beaucoup d’organisation et beaucoup de travail...

Les enfants continuent d’écrire sur le thème de l’amour que la troupe a si bien évoqué, les enfants ont aussi beaucoup à dire sur ce sujet et nous vous enverrons prochainement leurs réflexions.

Les CM1/CM2 de l’école publique

- La résidence de Tango Sumo sur le site du Fourneau...