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RENCONTRE DE MARIA DOLORES

mardi 8 août 2006, par Martine B

Maria Dolores est ici pour chanter, ce qu’elle fait avec talent et passion. Elle propose de raconter ses amours passées. Mais le fera-t-elle vraiment ? Elle commence par parler de l’Amour et ce, avec des comparants concrets : pour que l’on comprenne. Au début, c’est difficile, parce que Maria Dolorès est déconcertante : sa cohérence se perd en chemin, ses propos sont ponctués de gestes inattendus et apparemment inappropriés. Alors on rit. On peut aussi entrer dans son univers mental, y rencontrer de la souffrance, s’émouvoir alors. Mais Maria déborde de tout, y compris d’une énergie exubérante et clownesque. Alors on rit.

Est-ce la tragédie d’une vie de femme ? Est-une une comédie ? Un concert des deux ?

Ce que l’on apprend laisse songeur, car le récit de ses rêves d’enfant contraste avec la direction qu’elle assure d’un centre pour enfants difficiles en Argentine. Qu’a-t-elle vécu en Allemagne ?

Qui est Maria ?

Qui est Consultacion ? masculine, aux cheveux courts gominés, vêtue comme une gardienne de prison ou de camp, froide et indifférente, voire sadique, elle prononce, comme une sentence, la lettre d’un amant de Maria que celle-ci ne supporte plus de lire elle-même, mais qu’elle souhaite cependant entendre encore.

Qui est Visitacion ? Une créature délicate, sensible, tendre et naïve, toujours prête à chanter et toute prête à aimer.

Toutes deux ne sont-elles que les accompagnatrices musicales de Maria ? Ne seraient-elles pas Maria elle-même ?

Errance dans les obscurs méandres de Maria Dolores qui, trop vraie pour être un personnage, est une personne.

Son fils Augusto, né d’un passage à Broadway, Maria ne l’a pas vu grandir. Il l’accompagne à la contrebasse, instrument conçu par des hommes sortis de l’imgination enfantine de Maria.

Maria est seule, c’est-à-dire sans homme, sans "ampoule" pour éclairer sa vie, certes, mais elle n’est pas désespérée et ne cherche pas l’amour à tout prix. Si un être la tente, elle le prend (dans la vraie vie, bien sûr). C’est simple. Elle a assez d’envie et de vigueur pour cela (même si elle se sent ou se croit fatiguée).

"Il vaut mieux être vivant que mort"